L’autre jour, j’ai croisé un petit hérisson.
Ce n’est pas gros, un hérisson.
Si vous habitez la campagne, comme moi, vous connaissez les risques qu’il y a à traverser la route, pour un hérisson…
C’est mignon, un hérisson. Quoique…ça pique un peu quand on s’approche trop : ça se défend, à sa manière. Pourquoi je te parle de hérisson, ce matin ?
Parce qu’il m’a fait penser à toi.Tu aimerais tellement être courageux.se, brillant.e, hardi.e…
Mais tu es discret.e, tout en retenue, génie de l’ombre. Tu préfères observer : c’est fou, ce que tu vois et qui échappe aux autres, ceux qui brillent et parlent fort ! Tu voudrais maîtriser l’art de la conversation de salon, des connexions de surface, comme eux.
Tu voudrais naviguer dans les soirées, un verre à la main, rire et faire rire. Aux éclats. Mais tu restes à la maison, avec un bon bouquin : heureusement, il y a la lecture, pour s’évader du quotidien ! Tu n’oses pas…
Et si, sans forcer ta nature, tu apprenais à te montrer ? Un peu plus. Un pas après l’autre.
Il y a des méthodes, pour cela. Et puis recevoir des encouragements, du soutien, ça aide.
Oh, tu ne deviendras pas un lion ! Tu resteras un hérisson.
Mais tu en saisiras les meilleurs côtés : fin observateur de l’âme humaine, poète discret du quotidien au vaste monde intérieur, tu apprendras à le partager un peu plus, avec ceux en qui tu as confiance…
Et si nous faisions un bout de ce chemin-là ensemble ?